Réorganiser le vignoble à l'échelle locale

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Dans le nouveau contexte climatique, les vignerons vont devoir repenser la localisation des cépages et des pratiques agronomiques. Cette stratégie peut s'opérer au sein d’un même espace local, un « terroir ». Celui-ci possède une variabilité climatique interne, liée notamment à sa topographie, qui peut devenir un atout !

Les observations réalisées sur plusieurs sites équipés d’enregistreurs de température montrent que d’une parcelle à l’autre des écarts de température moyenne sur la période végétative de la vigne peuvent atteindre 2°C, soit un écart supérieur à l’augmentation de température prévue d’ici à 2050.

A Banyuls (66), le vignoble se déploie en terrasse du bord de la Méditerranée jusqu’à 500 m d’altitude. Les températures moyennes sont plus élevées en bas de coteau entraînant des baisses d’acidité qui affectent la qualité des vins. Les viticulteurs peuvent alors chercher à replanter leur vigne plus en altitude, ce qui implique de nouvelles transactions foncières et risque de bouleverser le paysage actuel. Un travail collectif a été conduit autour de simulations pour organiser les plantations et maintenir qualité du vin et paysage.

Dans les coteaux du Layon (49), des écarts de température sont aussi constatés selon l’exposition des parcelles, incitant les viticulteurs à replanter les variétés précoces, comme le chenin, plutôt en fond de vallée ou à choisir des porte-greffes plus résistants à la sécheresse pour les parcelles à flanc de coteaux.

Auteur : Marc Nougier

 


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